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Alimentation des oiseaux juvéniles
En
général, les oiseaux appartenant au même genre (voir le chapitre ‘Détermination
de l’espèce’) ont la même nourriture, même s’il existe quelques exceptions à
cette règle. Photo à droite : Jeune martinet noir, © Elisabeth Pfeiffer
Pour les soignants, il est important de savoir si l’oiseau recueilli a une
alimentation plutôt végétarienne, s’il a besoin d’insectes, d’un mélange des
deux types d’alimentation ou de quelque chose de complètement différent. Un
tableau (voir ci-dessous) vous permettra de connaître le régime adapté aux
différentes familles d’oiseaux.
Aliments à éviter absolument:
- nourriture pour chats et chiens (même si beaucoup de vétérinaires la
recommandent
- viande haché
- produits laitiers et aliments pour bébés
- la nourriture séchée, notamment la nourriture pour oisillons vendue dans le commerce
|
En premier, vous devez donner de l’eau contenant du glucose. Faites passer le
liquide par la commissure du bec (voir la photo ci-dessous). N’essayez jamais de
mettre du liquide directement dans le bec de l’oiseau car il pourrait
s’étouffer. Avant de donner quoi que ce soit à l’oiseau, lisez d’abord
attentivement les consignes.
Photo : Jeune choucas des tours, © Andrea Cromme
Afin d’éviter des effets négatifs sur la santé de votre protégé, nous vous
recommandons de lire attentivement les descriptions des différents aliments. La
nourriture décrite ci-dessous convient à l’élevage de la plupart des espèces :
- Nourriture d’urgence : Si vous ne pouvez pas vous procurer immédiatement de la nourriture adaptée (par exemple en raison de la fermeture des magasins), vous êtes appelé à improviser. Mobilisez votre famille et vos amis pour partir à la chasse aux insectes. C’est dans les étables que l’on trouve beaucoup de mouches. Vous pouvez lire ci-dessous quels autres insectes conviennent.
Si vous ne pouvez pas chasser des insectes ou acheter de la nourriture, vous
pouvez, dans l’urgence, prendre un œuf, le mélanger à un peu d'eau minérale et
une pincée de sucre ou de miel; laissez le mélange raffermir dans une poêle ou
au micro-ondes. Laissez refroidir le mélange à température ambiante, trempez de
petits morceaux dans de l'eau tiède et donnez-les à l'oiseau. Cette nourriture
d'urgence ne doit pas être administrée plus de trois fois car elle peut
entraîner des problèmes digestifs majeurs!
Il est important de trouver le plus rapidement possible une nourriture adaptée à
l’espèce et de préférence correspondant aux aliments naturels. - Perles Béo : Trempées dans l’eau, les perles
Béo sont un excellent aliment pour les premiers soins mais conviennent aussi pour la suite.
(Exemple : Nutribird Béo Komplet ou Vitakraft Beo Special Nourriture complète pour mainates)
- Insectes : Vous trouverez des insectes vivants, congelés ou séchés dans certaines animaleries et dans les magasins de pêche.
Les grillons domestiques (Acheta domesticus)
Les grillons domestiques existent dans trois tailles différentes (petits, moyens, grands). On se sert le plus souvent de grillons de taille moyenne d’une longueur de 1,5 à 2 cm.
Photo à droite : © Gaby Schwarz
Quand on achète des grillons vivants, on a intérêt à les congeler
immédiatement dans leur boîte. Ils sont moins chers achetés sur internet en
grande quantité que lorsqu’en les achète en magasin en petite quantité. Un
grillon décongelé doit être servi immédiatement car il pourrit très vite.
Dès qu’un grillon décongelé se noircit, il n’est plus utilisable.
Photo © Dagmar OffermannDepuis peu, on trouve aussi des grillons cuits avant la congélation. Ils
sont plus chers mais se conservent plus longtemps après la décongélation.
Par ailleurs, ils sont souvent plus gros et donc plus nutritifs. En effet,
il arrive que les grillons vivants achetés dans le commerce ont manqué de
nourriture pendant un certain temps et cela ne se voit pas. Avant de les
donner à l’oiseau, il faut enlever les pattes arrières qui sont très dures.
Photo ci dessus : comparaison entre les grillons des steppes et les grillons
domestiques. © Dagmar Offermann
Photo ci dessus : Grillons domestiques et fausses teignes, © Dagmar
Offermann
Les grillons des steppes (Gryllus assimilis)
Les grillons des steppes sont un peu plus grands que les grillons habituels, soit 2,5 à 3 cm de longs.
Les mêmes règles que ci dessus s’appliquent aux grillons des steppes. Ils conviennent d’ailleurs particulièrement aux martinets noirs et martinets alpins.
Photo à droite : © Dagmar Offermann
Larves d’abeilles
Si vous connaissez un apiculteur, vous pouvez lui demander des larves
d’abeilles (couvain de mâles). Les larves doivent être de couleur beige ou sombre. Les larves
plutôt blanchâtres, peuvent être données aussi mais en quantité plus
modérée. D’une manière générale, en raison de leur forte teneur en graisse,
les larves d’abeilles ne doivent constituer qu’un complément alimentaire et
non pas la nourriture principale.
Photo © Dagmar OffermannOn peut donner les larves vivantes
ou bien les congeler. Pour cela, il faut les laisser dans les alvéoles. On
peut ensuite blanchir les larves congelées : pour cela, sortir quelques
alvéoles (seulement celles dont on va se servir car elles décongèlent très
vite). Sortir les larves encore congelées et donc fermes des alvéoles. Si
les larves décongèlent avant, elles deviennent trop molles, cire et larves
se mélangent et rendent l’utilisation des larves comme nourriture
impossible.
On met les larves ensuite pendant trois minutes dans de
l’eau bouillante et les passe sous l’eau froide ensuite. Après les avoir
séchées (en se servant par exemple d’une essoreuse à salade et de sopalin).
Bien séchées, les larves blanchies peuvent être recongelées, de préférence
sous vide.
L’avantage des larves ainsi blanchies est leur
consistance. Plus fermes, elles ne risquent pas de salir les plumes de
l’oiseau et l’oiseau ne risque pas d’avaler de travers.
Chenilles
Vous pouvez aussi rechercher de petites
chenilles qui se prêtent également au nourrissage de jeunes oiseaux. Ne
prélevez que des chenilles à la peau lisse, sans poils ni épines. Évitez aussi les chenilles aux couleurs vives (jaunes, rouges) car elles sont le
plus souvent toxiques. Par ailleurs, des chenilles se nourrissant de plantes
toxiques deviennent elles-mêmes porteuses des toxines et sont donc à éviter.
Photo à droite © Norbert Wittekopf
Attention :
certaines chenilles
(et papillons) sont protégées. Si vous avez un doute renseignez-vous :
La Liste rouge des papillons de jour de France métropolitaine. Et pour savoir quelle
chenille correspond à quel papillon :
Aide pour la détermination des espèces de papillons européennes de Lepiforum.de (site
allemand). La
photo vous permet de trouver le nom latin du papillon pour ensuite se
référer à la liste des espèces protégées. Photo de la chenille © Kurt & Viktoria Sagmeister
Poissons (éperlans) On peut obtenir de petits
poissons d’eau douce congelés dans certaines animaleries ou on peut les
commander via internet. Ils font entre trois et cinq centimètres et se
prêtent au nourrissage de martins-pêcheurs, plongeurs, mouettes etc. ).
L'éperlan est un poisson de mer qui pond dans les rivières. Ses jeunes
peuvent donc être considérés comme des poissons d'eau douce. En effet, il ne
faut pas acheter des poissons d’eau de mer.
On peut proposer les
poissons découpés ou entiers selon la taille de l’oiseau. Certains oiseaux
n’acceptent les poissons que lorsqu’ils flottent dans un bol d’eau.
D’autres encore ne mangent que des poissons vivants. C’est notamment le cas
des martins-pêcheurs. Par ailleurs, certaines espèces doivent apprendre la
pêche en ayant l’occasion d’attraper des poissons vivants, c’est le cas des
grèbes. Il faut alors essayer de se procurer auprès d’éleveurs de poissons
des ables de Heckel (Leucaspius delineatus, voir photo à droite), Goujon de Chine ou
Rasbora ou faux gardon (Pseudorasbora parva), des truites ou
d’autres poissons d’eau douce. Photo ©
Gaby Schulemann-Maier
Dans la mesure où il est difficile de
conserver ces poissons dans un aquarium (en particulier les truites), il
vaut mieux les acheter en petite quantité. Les ables de Heckel (autre nom:
ables de Stymphale) peuvent
être maintenus quelque temps en aquarium. Pour en savoir plus sur l'élevage
de poissons, il faut prendre les renseignements dans les animaleries.
Micromammifères et poussins
Pour
l’élevage de rapaces diurnes et nocturnes on a besoin d’animaux bien plus
grands pour le nourrissage tels que des micromammifères comme les souris ou
des poussins. Mais, comme nous l’avons dit plus haut, les rapaces doivent
absolument être remis aux mains d’un centre de soins. Photo à droite :
Jeune faucon crécerelle mangeant une souris, © Elke Kröhl Photo
ci-dessous : Poussin d’un jour, ©
Gaby Schulemann-Maier
Les pucerons
Il
s’agit d’insectes bien petits mais ils sont néanmoins très utiles dans
l’élevage d’oisillons et de juvéniles de plusieurs espèces d’oiseaux. On en
trouve un peu partout dans la nature mais on peut aussi très facilement les
élever sur le balcon ou le rebord de la fenêtre. Pour cela, on place
quelques pucerons prélevés dans la nature sur des herbes aromatiques, par
exemple sur du basilic. En général, ils se multiplieront de manière
exponentielle et pourront être récoltés très facilement. Si vous ne faites
pas attention, ils risquent de s’en prendre aussi aux plantes d’intérieur.
Photo : ©
Gaby Schulemann-Maier
Les mouches
Les
mouches sont un excellent aliment pour les oiseaux juvéniles. Si on habite à
proximité d’une étable, on peut les chasser à l’aide d’une tapette à
mouches. On peut aussi faire un élevage de mouches en achetant des asticots
dans un magasin de pêche. L’élevage dure environ deux semaines (voir les
instructions). Les mouches seront ensuite mises au congélateur et seront
décongelées en fonction des besoins. Photo à droite : ©
Gaby Schulemann-Maier
Les asticots vivants Les asticots vivants sont à
proscrire absolument dans le nourrissage! Ils ont voraces et résistants. Ils
ne meurent pas immédiatement dans le tube digestif de l’oiseau et peuvent
éventuellement percer les parois de l’intestin ce qui est fatal pour
l’oiseau. Seuls les adultes de corneilles, corbeaux, merles et grives peuvent consommer
des asticots vivants en petite quantité.
Asticots congelés (vendus aussi sous le nom de 'pinkies')
Les asticots congelés que l’on peut trouver dans le commerce spécialisé sont
particulièrement recommandés pour le nourrissage d’oiseaux juvéniles. Ils ne
représentent plus aucun danger et contiennent beaucoup de protéines.
On peut aussi acheter des asticots et les congeler soi-même. Pour cela, on
les jette vivants dans de l’eau bouillante et on les passe sous l’eau froide
au bout de trois minutes. Il faut être sûr d’avoir le courage de procéder
ainsi... Les
asticots sont aussi vendus sous le nom de 'pinkies'. Mais attention, avant
de passer commande : les souris vendues pour le nourrissage de serpents
peuvent également être vendues sous le nom des 'pinkies'.
Les vers de terre
Les vers de terre ne sont pas un aliment adapté pour oiseaux
juvéniles, sauf pour les merles noirs (photo à droite), les grives, les
étourneaux sansonnets et les corvidés. Quand on donne des vers de terres à
ces espèces, il faut qu’il y ait toujours un peu de terre collée sur les
vers. Pour les autres espèces, la peau du ver de terre est trop dure à
digérer. Par ailleurs, entre mai et juin, les vers de terre développent une
substance toxique pour les oiseaux ! Il ne faut donc pas en donner beaucoup.
Si on n’a pas envie de partir à la chasse aux vers de terre, on peut les
commander via internet chez
fermedumouta.fr.
Foto © Gaby Schulemann-Maier
Les larves ou vers de farine
Les vers de farine sont les larves du ténébrion meunier (Tenebrio
molitor). Même si on entend souvent le contraire, ces insectes ne sont
pas un aliment approprié à l’élevage d’oiseaux juvéniles. Le nourrissage aux
vers de farines entraîne des carences, des problèmes de plumes et des
problèmes digestifs pour n’en citer que quelques-uns. Des oiseaux adultes en
revanche peuvent avoir jusqu’à 10 vers de farine par jour en supplément
d’autres aliments. Le mieux, c’est de donner des larves qui
viennent de changer de peau, on les reconnaît grâce à leur couleur blanche.
Les vers de farine (qui sont en fait des larves) peuvent aussi inciter, plus
tard un oiseau juvénile à attraper des proies vivantes. On peut augmenter
l’apport nutritif des vers de farine en les nourrissant avec un aliment
d’élevage à base d’œuf pour oiseaux. Cet aliment contient des vitamines et
minéraux qui passeront dans le corps du vers de farine.
Les vers de buffalo Il s’agit des larves d’un autre
ténébrion: Alphitobius diaperinus. Les larves ressemblent aux
vers de farine mais elles sont plus petites et plus tendres, donc plus
faciles à digérer. On peut les acheter vivantes ou congelées. Pour conserver et
pour servir les vers de farine ou les vers de buffalos, on les mettra dans
un récipient à la surface lisse et pourvu d’un rebord assez haut car, en
effet, ils ont tendance à s’échapper facilement. Pour les maintenir en vie,
on leur donne des morceaux de fruits et légumes, des flocons d’avoine et des
miettes de pain.
Les fourmis, les abeilles, guêpes et bourdons
Ces insectes ne se prêtent absolument pas au nourrissage d’oiseaux
juvéniles.
Les œufs de fourmis
Les œufs de fourmis sont de petites ‘bombes à protéines’ et excellents
pour le nourrissage d’oiseaux juvéniles (voir photo ci dessous). Attention à
ne pas ramasser des œufs de fourmis appartenant à des espèces protégées.
Photo © Dagmar Offermann
Le plus pratique est de commander des insectes destinés à l’élevage d’oiseaux sur internet, par exemple chez
Europiafs.
- Aliment pour insectivores : On trouve dans le commerce
des mélanges pour insectivores, composés d’insectes séchés et de crevettes.
Cette nourriture séchée n’est pas adaptée au nourrissage d’oisillons. Il est
vivement recommandé de privilégier les insectes vivants ou congelés. Si dans un
premier tems, on n’a pas la possibilité de se procurer des insectes vivants ou
congelés, on peut, en attendant, servir un mélange composé d’insectes séchés
(après l’avoir mélangé à de l’eau). En revanche, la nourriture séchée peut être
donnée à des oiseaux juvéniles qui se nourrissent déjà d’eux-mêmes, mais
toujours en complément aux insectes vivants. Il faut veiller à ce que la
nourriture ne contienne pas de biscuits. Si le mélange contient des graines de
Nyger ou Niger (Guizotia abyssinica), il est recommandé de passer le mélange à la
moulinette.
Photo : Nourriture pour insectivores, © Dagmar Offermann
- Pâté d’élevage à base d’œuf : Attention à la
terminologie: La nourriture d’élevage désigne en général la nourriture que l’on
donne aux parents qui vont pondre ou qui élèvent leurs oisillons. C’est un
aliment vendu pour les oiseaux de compagnie, notamment les canaris. Cette
nourriture n’est pas destinée à être donnée directement aux oisillons.
En revanche, on peut donner cette nourriture à des oiseaux adultes ou
des aptes au vol. Si cette nourriture contient des graines de Nyger, il faut la
passer à la moulinette. Les graines de Nyger ne se digèrent pas et peuvent
entraîner des occlusions intestinales. Il est recommandé d’humidifier cette
nourriture avec un peu d’eau ou un fruit râpé.
Il ne faut jamais donner
du pâté d’élevage à base d’œuf aux merles noirs et grives ! Cette nourriture
peut cependant être utilisée en petite quantité pour apprendre aux jeunes
granivores à se nourrir d’eux-mêmes, tout en leur proposant quelques graines en
plus.
- Nourriture pour élevage à la main : Il s’agit d’une
poudre destiné à l’élevage à la main de canaris ou de perroquets. Cette poudre
doit être mélangée à de l’eau et administrée à l’aide d’une seringue. Cette
nourriture est aussi excellente comme remplacement du lait de jabot dans le
nourrissage des pigeons. La nourriture pour l’élevage à la main est distribuée
par différentes marques : Nutribird, Dr Harrison’s et d’autres.
Faites
toujours attention à l’appellation du produit. Il faut que ce l’aliment soit
destiné à l’élevage à la main (directement destiné aux oisillons) et non pas
juste pour l’élevage (destiné aux parents).
- Le tartare de bœuf : On peut donner du tartare de
bœuf (pas de viande hachée) à certaines espèces, mais uniquement en
complément. Le mieux c’est de congeler la viande en petites portions.
- Morceaux de fruits : Beaucoup d’espèces, plus
particulièrement les étourneaux, apprécient des fruits en complément, par
exemple des pommes, poires, raisins, fraises, cerises, framboises,
groseilles et des fruits du sorbier de l’oiseleur.
- Graines fraîches et herbes : Les oiseaux au régime
végétarien ou omnivore peuvent manger des graines de graminées, de la bourse
à pasteur (Capsella bursa-pastoris), du plantain et de beaucoup
d’autres herbes sauvages. Le mieux c’est de donner des graines avant
qu’elles n’aient atteint la maturité, quand elles sont encore molles et
contiennent de l’humidité. Du mouron des oiseaux découpé en petits morceaux
est également recommandé.
- Des compléments alimentaires à base de calcium et de vitamines :
Des compléments alimentaires sont nécessaires lors du nourrissage à la
maison. On peut utiliser Korvimin ZVT que l’on obtient chez le vétérinaire
ou sur internet. Vous trouverez le bon dosage sur la notice du produit.
Également possible : Tonivit.
- Lactobacilles/acide humique : Il est
particulièrement recommandé de rajouter des lactobacilles ou de l’acide
humique aux aliments des très jeunes oisillons. Un produit adapté est vendu
sous le nom de Bird Bene-bac de AG Pet que l’on achète en poudre ou en gel.
On peut aussi utiliser LC1 de Nestlé.
Le tableau vous aidera à constituer une alimentation appropriée.
|
Perles Béo |
Insects |
Poudre pour l’élevage à la main |
Tartare de bœuf |
Fruits |
Graines fraîches et herbes |
Verdier d’Europe, Serin cini, Linotte
mélodieuse, Bruant jaune, Chardonneret élégant |
20% |
10% |
30% |
|
|
40% |
Moineau domestique et friquet, Pinson des
arbres, Bouvreuil pivoine, Sittelle torchepot, Grosbec casse-noyaux |
10% |
50% |
20% |
|
|
20% |
Étourneau sansonnet, Merle noir, Grive
musicienne, Grive litorne |
30% |
50% (y compris des vers de terre) |
|
|
20% |
|
Corneille noire, Corbeau freux, Choucas des
tours, Geai des chênes, Pie bavarde |
10% |
30% (y compris des vers de terre) |
10% |
40% |
10% |
|
Pics |
30% |
50% |
|
|
20% |
|
Insectivores sensibles (Mésanges, Hirondelles,
Rougequeues, Rouge-gorge familier, Troglodyte mignon, Bergeronnette grise,
Fauvettes, Grimpereaux, Roitelets) |
10% |
90% |
|
|
|
|
Martinet noir et Martinet alpin |
|
100% |
|
|
|
|
Les pigeons : Durant les dix premiers jours, les pigeons
donnent à leurs poussins un liquide qu’ils produisent dans le jabot que l’on
appelle justement le ‘lait de jabot’. Pour proposer un équivalent de ce liquide,
on peut faire un mélange à parts égales de nourriture pour l’élevage à la main
et de nourriture moulue à base d’œuf. On rajoute de l’eau tiède
jusqu’à l’obtention d’une fine purée que l’on fait passer au travers d'une
passoire. On rajoute du Bird Bene-bac et une pincée de Korvimin ZVT et sert la purée à l’aide d’une seringue.
A partir du dixième jour, on peut rajouter des céréales concassées que l’on fait
ramollir dans de l’eau. Il faut augmenter la part des céréales chaque jour. A
partir du 15ème jour, on peut renoncer à la purée et proposer un mélange de cinq
céréales, en pensant toujours à l’eau.
A partir du 15ème jour, on rajoutera aussi deux à trois Perles Béo
qu’on aura trempées dans l’eau et roulées dans la poudre Korvimin et du grit
(sables, petites pierres). Vous trouverez davantage d’informations dans le
chapitre consacré à L’élevage à la main de pigeons.
Les canards et semblables :
Les poussins de canards sont nidifuges et se nourrissent seuls dès le premier
jour. Pour l’élevage, on peut donner un mélange de céréales et d’huiles proposé
dans le commerce pour le nourrissage des poussins de poules. Pour reproduire
au mieux les conditions naturelles, on place les poussins de canards dans un
grand bassin à praois lisses rempli d’eau, dont le sol est couvert de serviettes. La nourriture
est proposée dans un autre bol plat en plastique, rempli d’eau. On rajoute au
mélange pour poussins des herbes fraîches découpées (pissenlit, orties etc.) et
un peu de mélange d’insectes séchés. Les jeunes canards apprécient tout
particulièrement des lentilles d’eau. Photo : Lentilles d’eau (Lemna
minor), © Gaby Schulemann-Maier
Pour
les inciter à manger, il faut remuer le mélange de nourriture. Dans un autre
bol, on propose de l’eau à boire. Les poussins auront également besoin d’un
endroit sec et chaud (35 à 38 degrés) Photo à droite : Poussin de canard
colvert, © Gaby Schulemann-Maier Vous trouverez d’autres informations dans le
chapitre
l’élevage d’oiseaux d’eau (chapitre en allemand).
Très jeunes oisillons : De très jeunes oisillons sont
particulièrement difficiles à élever, notamment parce qu’on du mal à déterminer
l’espèce. D’après nos expériences, le mélange décrit ci-dessous, à base
d’aliments que l’on peut trouver dans le commerce, fonctionne très bien pour la
plupart des oiseaux sauvages.
- 2 parts de buffalos congelés
- 1 à 2 parts de pinkies (asticots congelés)
- 1 part de vers de farine congelés
- 1 part de Perles Béo
- 1 part d’aliment pour l’élevage à la main de canaris
- ½ part de mélange de silice, de minéraux, de vitamines ; par exemple
Korvimin ZVT
|
Ce mélange n’est pas adapté aux rapaces,
pigeons, martinets, hirondelles ni aux oiseaux qui ont un régime purement
végétarien tels la linotte mélodieuse, par exemple. Faites-vous aider si
vous n’arrivez pas à déterminer l’espèce. En cas de difficultés, vous pouvez
nous adresser une photo par
courrier électronique.
Tous les ingrédients de la recette doivent être finement moulus à l’état
congelé. Notre conseil: Le mélange obtenu peut facilement être recongelé pour un
usage ultérieur.
Ensuite
on laisse le mélange reposer jusqu'à ce qu'il ait atteint la température
ambiante. On rajoute des lactobacilles ou de l'acide humique. On rajoute de
l'eau pour obtenir une purée que l'on peut aspirer avec une seringue. On peut
aussi remplir la seringue par l'autre bout. Photo à droite : Oisillons du
merle noir tout juste sortis de l'œuf, © Dagmar Offermann
A la place de l'eau, on peut aussi obtenir la purée en utilisant de l'amynin ou
une solution à base de glucose. Ce rajout est particulièrement recommandé pour
les oisillons très affaiblis. La purée peut d'ailleurs également servir au
nourrissage d'oiseaux adultes très affaiblis. On peut toujours y rajouter
d'autres insectes mentionnés sur cette page.
Pour les hirondelles et martinets, la purée doit exclusivement contenir des
insectes. Pour les granivores, on peut occasionnellement les nourrir uniquement
avec l'aliment destiné à l'élevage des canaris, mélangé aux lactobacilles ou
l'acide humique.
Au début, on donne de la purée toutes les demi-heures, ensuite une fois par heure.
Le volume dépend du taux de remplissage du jabot. Avant le nourrissage, il
devrait être quasiment vide. Mais il ne devrait jamais être trop plein après un
nourrissage. A partir du cinquième jour, on peut rajouter de petits grillons et
des morceaux de Perles Béo. On augmente cet apport tous les jours. A partir du
dixième jour, on ne donne plus de purée et on suit les indications du tableau
ci-dessus.
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